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Je m’appelle Arthur Bauchet. J’ai 22 ans et j’habite à Serre Chevalier Briançon, mais je suis originaire de Grimaud, dans le Golfe de Saint-Tropez. Je suis un skieur paralympique français.

Depuis une dizaine d’années, je me bats contre une

maladie qui touche mes membres inférieurs. Cette

maladie s’appelle une paraparésie spastique

héréditaire.

 

Mon parcours commence loin des pistes de skis, dans le

sud de la France, où j’ai grandi. Après mes premiers

pas sur les skis à l’âge de 5 ans lors de vacances, j’en

suis tombé amoureux à l’âge de 7 ans. Mes parents

m’emmèneront tous les weekends skier à Serre Chevalier dans les années qui suivent, d’abord pour le plaisir, puis pour intégrer le milieu de la compétition citadine.

 

A l’âge de 10 ans, les choses se compliquent ; les premiers symptômes de ma maladie se manifestent. Malgré tout, je continue les compétitions, mais c’est de plus en plus difficile ; Mon état de santé se dégradant, je devais régulièrement faire appel à mon père pour me porter en fin de courses, et je quittais de plus en plus souvent les ski pour les béquilles.

 

A l’âge de 14 ans, les choses empirent ; les symptômes s’aggravent. Ne pouvant plus marcher et très difficilement m’assoir, je suis contraint de me déscolariser. Je finis donc mon année de 3ème avec le CNED. Avec des douleurs de plus en plus fortes, ma mère décide donc de m’amener aux urgences de la Timone (Marseille).

 

Je suis immédiatement pris en charge par le service du Professeur Chabrol. Après de nombreux examens, et de long mois d’attente, le diagnostic tombe. J’apprends donc que j’ai une atteinte de la moelle épinière, qui entraine une défaillance du système nerveux, du bassin jusqu’aux orteils, conduisant (entre autres) à des tremblements involontaires, des crampes régulières et douloureuses, des raideurs, un trouble de l’équilibre et bien sûr, une quasi-impossibilité à skier…

En 2015, un traitement lourd et contraignant me permet de remarcher (très souvent aidé de mes béquilles) et surtout de re-skier. Étape par étape, j’ai appris à allier vie courante et traitement médicaux, même si c’est loin d’être facile.

 

Mon parcours en handiski commence lorsque je pars m’installer à Briançon avec ma mère, ou je suis scolarisé au Lycée d’altitude . Ma professeur de sport me met alors en contact avec la Fédération Française Handisport. J’ai d’abord intégré le groupe jeune en 2016, avec pour objectif les jeux paralympiques de Pékin 2022. J’obtiens ensuite ma classification internationale (LW3) et commence alors cette aventure.

Suite à mes résultats, je suis sélectionné pour les jeux paralympiques de PyeongChang 2018.

Le ski est pour moi un moyen essentiel de lutter contre ma maladie, mentalement. De plus les chaussures de skis me permettent de garder mon pied en position d’étirement, ce qui m’est bénéfique.

Je suis aujourd’hui licencié au CSHB (Club de Ski de Briançon), avec qui je m’entraîne lorsque je ne suis pas en équipe de France.

 

Avant de finir cette Lettre, je tiens à remercier du fond du cœur toute les personnes qui m’ont soutenu (et qui continuent). Ce soutien m’est indispensable, et c’est un élément moteur de ma réussite.

Je tiens à remercier tout particulièrement tout le personnel médical, tous mes coachs, tous mes préparateurs physiques, tous mes kinés, et toutes les autres personnes qui me permettent de continuer cette belle aventure.

 

Pour le mot de la fin, comme l’a dit un jour un de mes Médecins :

« Arthur n’est pas fait pour marcher, mais pour skier ».

 

Arthur Bauchet.

Biographie

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